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Empêcher le Brexit

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Pour comprendre le Brexit, voir : Brève histoire du Brexit - la Grande Bretagne et l'Union européenne, histoire actualité et avenir=========


Pousser la Grande Bretagne hors de l'Union européenne serait un acte de folie

Hollande l'a encore dit; il faut que la Grande Bretagne sorte au plus vite de l'Union européenne.  Mais c'est de la folie!
   Ejecter la Grande Bretagne de l'Europe alors que manifestement la GB elle-même hésite et voudra négocier une solution quand elle aura fini de régler ses problèmes internes, serait aussi idiot que ne l'a été Cameron en appelant au référendum.
   Avant le référendum, tous étaient d'accord pour dire qu'un éventuel Brexit serait très dangereux pour l'UE. C'était vrai avant le 23 juin, et cela reste aussi vrai aujourd'hui... sinon plus vrai encore.
   Il faut tout faire pour permettre à la GB de rester au sein de l'Union. Une sortie, surtout une sortie suivie de négociations qui maintiendraient la GB au sein du marché unique, comme presque tous le souhaitent, serait une solution néfaste pour l'Europe qui mettrait du baume au coeur de Marine Le Pen et de ses homologues ailleurs en Europe, en donnant le message fort et clair: "Cela ne sert à rien de rester dans l'Union européenne ! Regardez, la Grande Bretagne en est sortie, et elle va toujours bien."
   Et elle ira toujours aussi bien, car l'Union européenne n'a strictement aucun intérêt à gêner l'économie d'une Grande Bretagne sortie de l'Union. Au contraire.
   Il vaut mille fois mieux trouver une solution qui permettra à la Grande Bretagne d'abandonner son projet de Brexit; l'Europe en sortira raffermie
le 2 juillet 2016

Essentiel : il faut trouver une sortie de crise après le référendum britannique

  • David Cameron a fait une énorme erreur historique en organisant le référendum sur le Brexit.
  • Le peuple britannique a été induit en erreur par une campagne mensongère et fantaisiste.
  • Google annonce que son moteur de recherche est inondé depuis le résultat du référendum par des personnes cherchant à savoir pour quoi ils ont réellement voté.
  • De plus en plus de Britanniques disent qu'ils se sont trompés, qu'ils regrettent leur choix, et qu'ils ont voté pour le Brexit en pensant que cela n'avait aucune chance de passer, comme l'indiquaient les bookmakers et les derniers sondages. 
  • Même Kelvin MacKenzie, éditorialiste et ancien rédacteur en chef du journal The Sun, tabloïd populaire de droite, avoue déjà regreter son choix en faveur du Brexit
  • Le parlement britannique a été saisi par une pétition demandant un nouveau référendum, qui a reçu désormais plus de 4 millions de signatures; et même si certaines sont truquées, de très nombreux électeurs ont signé.
  • Et un ministre se joint depuis aujourd'hui, 28 juin, aux millions qui demandent un second référendum
  • Enfin le secrétaire d'état américain John Kerry se dit peu certain que le Brexit aura réellement lieu.
  • Et dernier retournement: 30 juin. Boris Johnson vient d'annoncer qu'il ne brigue pas le poste de Premier ministre pour remplacer David Cameron.

Le référendum britannique a été un fiasco du début à la fin. Mais l'histoire n'est pas terminée.

Une sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne n'est dans l'intérêt de personne, ni de la Grande Bretagne, ni de l'Union européenne, ni de ses pays membres, ni de ses alliés, ni des entreprises, ni de ses citoyens, ni des touristes, ni des étudiants, ni des vieux, ni des jeunes. Elle serait juste peut-être dans l'intérêt des extrème-droites xenophobes, où qu'ils soient – en Grande Bretagne, en France, au Pays Bas, en Suède, en Autriche, ou ailleurs.

On s'étonne ainsi en lisant des déclarations émanant de la Commission européenne ou de ministres de certains pays appelant à l'accélération d'un processus qui
a) n'est absolument pas dans l'intérêt de l'Union, et
b) peut sûrement être évité si tous y mettent la bonne volonté nécessaire.

David Cameron et  Boris Johnson ont appelé au calme, pour éviter toute action intempestive. Ni l'un ni l'autre ne souhaite invoquer l'Article 50 du Traité de Lisbonne sans mure réflexion, et pas avant l'automne.

Avant le 23 juin, tous les chefs d'état de tous les pays membres de l'Union ont souhaité  que la Grande Bretagne reste au sein de l'Union, comme partenaire important et de taille. Par la suite, nombreux ont exprimé leur regret, voir leur étonnement, que les Britanniques ont voté comme ils l'ont fait.

En quoi la présence de la Grande Bretagne au sein de l'Union serait-elle moins désirable trois jours plus tard?. A part le résultat d'un référendum qui n'engage pas le Parlement britannique, et qui ne plaît pas à la moitié de la population et plus particulièrement aux forces vives de la société britannique, rien n'a encore changé ni en Grande Bretagne, ni dans l'Union européenne - ne serait-ce qu'une déstabilisation (passagère ?) des marchés financiers.

Une sortie de la Grande Bretagne de l'UE sera aussi calamiteuse pour l'Union européenne que pour la Grande Bretagne elle-même.

Il incombe donc à l'Europe, comme au gouvernement britannique, de chercher par tous les moyens possible une sortie de crise qui permettra à la Grande Bretagne de rester au sein de l'Union. Cette option doit absolument rester sur la table jusqu'à la toute dernière minute, et l'Union europénne ne doit rien faire pour pousser la Grande Bretagne à la sortie, tant que ce pays n'a pas encore franchi le pas irréversible de l'Article 50. Pousser la Grande Bretagne à la sortie, alors qu'elle semble hésiter malgré le référendum, serait une erreur historique aussi grave, sinon encore plus grave,  que celle de David Cameron.

Un Brexit coûterait beaucoup plus cher à l'UE qu'un compromis

Evidemment, l'instabilité de l'inconnu n'est pas bonne pour l'Union européenne, et  la période d'incertitude ne doit pas s'éterniser. Mais quelques mois d'incertitude et de tergiversations seront peut-être un tout petit prix à payer pour trouver une solution permettant à la Grande Bretagne de rester là où elle doit être, et sauver l'intégrité de l'Union européenne. Et pour permettre à l'Union européenne d'envisager  quelques réformes internes - sachant que ces réformes sont demandées par des peuples et par des politiques un peu partout en Europe.
   Pour résoudre le problème du Brexit, quelques concessions seront nécessaires de part et d'autre; mais ce sera un tout petit prix à payer comparé à l'énorme prix du détricotage de la participation de la Grande Bretagne à l'Union, sans parler de la perte pour l'Union européenne de la sixième ou cinquième économie mondiale (6° ou 5° selon les variations du cours GBP/EUR).

A condition qu'il y ait la volonté et la vision politique des deux côtés de la Manche, le Brexit peut toujours ne pas avoir lieu; et il est très grandement dans les intérêts de tous - intérêt économique, intérêt stratégique, intérêt géopolitique, intérêt diplomatique - de ne ménager aucun effort pour réaliser cet objectif.

Une pause s'impose. Il y a un beau dicton anglais qui dit "fools rush in where angels fear to tread ", ce qui signifie "les fous se précipitent là où les anges craignent de s'aventurer". Cameron et Johnson l'ont bien compris.
    L'UE a autant besoin de la Grande Bretagne, que la Grande Bretagne de l'UE – sinon plus ; l'histoire et les Européens ne comprendront pas que les dirigeants de certains pays européens et de l'Union européenne accélèrent une crise autant européenne que britannique, alors qu'avec un peu de patience et en acceptant quelques concessions, on peut espérer trouver une sortie de crise.
  • Que l'Union européenne, en pensant décourager d'autres départs, ne fasse pas précisément l'inverse. Il vaut tellement mieux accorder à la Grande Bretagne des aménagements de ses conditions d'adhésion sans la pousser à la sortie, que  lui accorder les conditions qu'elle veut mais en dehors de l'Union. Ce serait dire à tous: "Voila, en restant au sein de l'Union, vous avez les avantages et les inconvénients. Pour ne plus avoir les inconvénients, il suffit de demander votre "Exit".  Marine le Pen serait ravie !
  • Que l'Union européenne, en pensant faire l'inverse, ne joue pas le jeu de Marine le Pen, de Geert Wilders, de Matteo Salvini et de leur partisans des extrèmes droites xenophobes. Ce serait refaire en pire, car encore plus facile à éviter, exactement la même gaffe que David Cameron qui pensait, en proposant un référendum, couper l'herbe sous les pieds de l'extrème droite nationaliste en Grande Bretagne. Il a fait le contraire; il lui a mis du vent dans les ailes. Voyez le résultat.

   Pour l'avenir de l'Union Européenne et pour celui du Royaume Uni, il faut trouver une solution pour éviter que le Brexit n'ait lieu. La solution est européenne autant que britannique..  

Si vous êtes d'accord, merci de diffuser cet appel par tous les moyens à votre disposition.  URL: http://angleterre.org.uk/civi/empecher-le-brexit.htm



    
Andrew Rossiter
Ancien maître de conférences à l'université de Franche-Comté



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