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Civilisation britannique
Le
National Health Service -
Le service de santé
britannique
Confronté
depuis des années à de gros problèmes
budgétaires, le service britannique de la santé, le NHS ou National
Health Service, a été un des grands
sujets de la campagne pour les
élections
législatives de 2015
et de nouveau en 2017.
Ce fut même, après le
Brexit,
le sujet principal des élections
législatives de 2019. Tous les partis, à l'exception d'UKIP,
promettaient
d'en
augmenter
le budget de fonctionnement et d'améliorer le service.
Confronté à un boum
démographique, au
vieilissement de la population, et aux traitements de plus en plus
chers et sophistiqués, le système de
santé va
coûter de plus en plus cher dans les années
à venir.
Et puis, en
2020,
le système fut mis à rude épreuve
par la crise du
Covid-19.
Au plus fort de la crise, les hôpitaux
n'avaient plus de place, et pas assez de personnel. Pour dégager des
lits, ils ont renvoyée vers des EHPAD (care homes) de nombreux
patients âgés sans pouvoir les tester pour le virus – ce qui a
contribué à une explosion de cas du virus, et de décès, dans les
maisons pour personnes âgées, propulsant la Grande Bretagne à la
première place des pays européens en nombre de décès.
Mais
le pic du virus a passé, le service de santé a résisté, et a pu
retrouver une nouveau souffle.
La pandémie du coronavirus a
pourtant braqué les projecteurs sur un service de santé avec
relativement moins de personnel que les autres pays européens, et
bénéficiant d'un budget moindre – rapporté au PNB – que les pays
voisins. De nombreuses promesses ont été faites pour mieux assurer son
avenir.
Origines et fonctionnement du
National Health
Service
Le NHS - service public de la santé la Grande
Bretagne - est
né en 1948, comme pilier du
Welfare
State,
ou Etat Providence, mis en place par le gouvernement Travailliste de
l'après-guerre. Ce
fut pendant la seconde guerre mondiale que le gouvernement de coalition
nationale a demandé à une commission sous la
responsabilité de l'économiste et universitaire
William Beveridge,
de faire le bilan des systèmes de couverture
médicale et sociale que existaient dans le pays. Le
Beveridge Report
a recommandé la mise en place de systèmes
nationaux
assurant une couverture sociale et médicale pour tous les
citoyens "
from the
cradle to the grave" - du berceau au tombeau.
Au début, le nouveau
National Health Service
(NHS) offrait une couverture médicale entièrement
gratuite pour tous, sans critère de sélection ni
de
condition de côtisation. Les côtisations
forfaitaires
payées par tous ceux qui travaillaient (appelées
National Insurance contributions)
étaient sensées contribuer essentiellement au
financement
des allocations sociales, et très peu au financement de la
santé.
Le service de santé étant financé
directement sur
le budget général de l'état, et non sur budget particulier, il ne
pouvait pas tourner à perte, ni connaître de
"trou".
La Grande Bretagne a été ainsi le premier pays au monde à
proposer à ses citoyens ce genre de service public de santé entièrement
gratuit et ouvert à tous.
Toutefois, même
financé directement par l'état, le système a dès ledépart coûté plus
cher que prévu, et il n'a fallu au gouvernement Travailliste que trois
ans pour remettre en cause
le principe de la gratuité totale. En 1952, le nouveau
gouvernement Conservateur a introduit le premier
prescription charge,
ou forfait par médicament préscrit. La
consultation chez
le médecin, ainsi que les soins à
l'hôpital, sont
resté gratuits, mais d'autres services comme les soins
dentaires
ou opthalmiques sont devenus partiellement payants: dans l'ensemble,
cela reste la situation aujourd'hui. Hospitalisation et consultations
chez le généraliste gratuites,
médicaments, soins
dentaires ou opthalmiques payés - dans des proportions
variables
- par le patient.
Comme tous les systèmes de
santé public, le National Health Service (avec le Scottish
NHS
et le Welsh NHS) a vu ses coûts exploser au cours des
année, en raison du vieilissement de la population
britannique
et du développement de nouveaux médicaments et de
nouvealles formes de traîtement bien plus coûteuses
que
celles
disponibles en 1948. Tous les gouvernements, Travaillistes ou
Conservateurs, ont essayé de maîtriser les
coûts du
système, tout en maintenant ou en améliorant la
qualité du service; mais le problème de
financement du système reste toujours d'actualité.
La première restructuration importante
du
système a eu lieu sous Margaret Thatcher.
Considérant que
le grand coût du service national fut au moins partiellement
dû à sa mauvaise organisation et au manque de sens
commercial des fonctionnaires gestionnaires du système, elle
a
impulsé des réformes mettant en place une
administration
décentralisée du service hospitalier, et un
marché
interne qui mettait en concurrence les fournisseurs de service.
Contraints de respecter des limites financiers, les NHS trusts ou
services régionaux hospitaliers ont souvent
limité leurs
activités non plus en fonction de la demande des patients,
mais
en fonction des contraintes budgétaires.
Les
résultats furent prévisibles; d'un
côté, le
drame des "hospital waiting lists", l'allongement des listes d'attente
pour traîtement à l'hôpital, d'un autre
côté la réduction de certains
traîtements, et
enfin un développement de systèmes d'assurance
santé privés. Le secteur privé n'avait
jamais
cessé d'exister, même pendant les
premières belles
années du NHS; mais pendant les années 1980 il a
connu un
nouvel essor, les assurances privées offrant, moyennant
côtisation, des traîtements de pointe sans liste
d'attente.
De nombreux employeurs ont commencé à ajouter aux
primes
offers à leurs employées une couverture
médicale
privée complémentaire, notamment avec BUPA,
société à but non-lucratif qui
était
déjà, avant la mise en place du NHS, un des
grands
fournisseurs d'assurance santé du pays.
A
partir de 1997, les Travaillistes ont fait de la consolidation du NHS
un des grands axes de leur politique, promettant de revenir sur la
marchandisation du service. Une augmentation du budget rendu possible
par la bonne santé des finances publiques a permis de
poursuivre
la réduction des listes d'attente; de nouveaux
hôpitaux
plus efficaces ont été construits. Mais les
coûts
de fonctionnement du service sont restés très
élevés, et le gouvernement n'a pas pu faire
marche
arrière; la mise en concurrence des fournisseurs de services
médicaux avait réduit les coûts du
service, et les
gouvernements Travaillistes ne souhaitent pas les augmenter
à
nouveau.
Dernières évolutions
Depuis 2010, les gouvernements de coalition
Conservateur-Lib-Dem et Conservateur se sont engagés à poursuivre
l'amélioration du sytème et à en augmenter le budget. Le
Health and Social Care Act de
2012 a mis en route l'abolition des
NHS
Trusts
et des autorités régionales, et le transfert de
la
gestion des ressources hospitalières régionales
aux
medecins eux-mêmes. Le nouveau système doit
permettre de
faire de sérieuses économies en termes de
personnel
administratif. Les nouvelles propositions sont très
controversées, certains y voyant une transformation
fondamentale
de la nature du service, voire une privatisation partielle de celui-ci.
Toutefois, en 2019, malgré une augmentation de son budget,
les
problèmes du NHS ne cessent d'augmenter. Le rapport praticiens /
patients en Grande Bretagne est déjà faible comparé à d'autres pays
européens comme la France ou l'Allemagne ou la Belgique, mais les
hôpitaux peinent à recruter le personnel dont ils ont besoin, même
quand ils disposent du budget nécessaire, ce qui est loin d'être
toujours le cas. La crise autour du Brexit n'arrange pas la
situation, car la détermination du gouvernement de limiter
l'immigration en Grande Bretagne, qu'elle soit européenne ou
d'ailleurs, incite moins de personnels qualifiés à venir
travailler en Grande Bretagne et encourage certains, qui y sont déjà,
de penser regagner leur pays d'origine. Les services des urgences
restent souvent surchargés, et les délais d'attente s'allongent.
Fonctionnement
Toute
personne souhaitant utiliser les services du NHS doit être
inscrit auprès d'un généraliste, ou
General
practitioner (GP). La grande majorité des GP fonctionnent
dans
des cabinets regroupant plusieurs généralistes.
Pour
accéder aux services d'un spécialiste, ou une
hospitalisation (sauf urgence) un patient doit être
envoyé
par son GP. Les consultations sont gratuites, mais les GP font peu de
visites à domicile, sauf pour des patients qui ne peuvent se
déplacer ou sont très malades.
Sauf en milieu
rural, les cabinets des généralistes ont tendance
actuellement à évoluer en centres de
santé,
regroupant plusieurs médecins
généralistes,
infirmiers et parfois d'autres personnels médicaux ou
para-médicaux.
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