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Actualités
Economiques des derniers mois
Janvier 2024Depuis
l'arrivée au pouvoir de Rishi Sunak, l'économie britannique s'est
stabilisé à un niveau médiocre. Avec une inflation qui stagne à 4%,
après avoir atteint 11,1% en octobre 2022, le climat reste assez
morose. Selon l'OBR (Office for Budget Responsability), agence
officielle, le brexit continue de coûter à la Grande Bretagne 4% de son
PIB par an. Depuis 2022, le pays connaît une vague de grèves dans
différents secteurs publics - tout particulièrement dans les services
de santé (grèves à répétition des médecins hospitaliers) et sur les
chemins de fer.
Octobre 2022
La
nouvelle première ministre Liz Truss promet une vague de
libéralisation, et son ministre des finances Kwasi Kwarteng esquisse un
plan de relance dont l'essentiel consiste en une importante réduction
des impôts, sans aucune indication des moyens prévus pour pallier le
manque à gagner des finances publiques. Les marchés financiers
paniquent, la livre dégringole, le coût de l'argent s'envole, et
l'inflation grimpe. Le projet Truss / Kwarteng ne plaît à personne,
sauf aux gestionnaires de fonds et aux spéculateurs. Kwarteng est très
vite contraint de faire marche arrière sur un de ses projets phares, la
réduction du taux supérieur de l'impôt sur le revenu qui ne
bénéficierait qu'aux plus riches Mais ni les marchés, ni le
FMI,
ni l'opinion publique ne sont rassurés. L'économie britannique prend un
sérieux coup, Kwarteng est viré, et deux jours plus tard c'est
Truss qui démissionne.
Janvier 2022
Dûrement frappée par le covid et par le Brexit, l'économie britannique
peine à croître. Le taux de chômage reste très bas, mais la pauvreté
s'est développée. Une baisse générale du niveau de vie des Britanniques
est attendue pour 2022 car les salaires augmentent moins vite que le
coût de la vie. L'inflation fin 2021 était à plus de 5%. De nombreux
secteurs manquent de main d'oeuvre, situation rendue plus difficile par
la fin de la libre circulation des ressortissants de pays de l'UE
résultant du Brexit. De nombreux travailleurs ressortissants des pays
de l'UE sont partis, et les Britanniques ne se ruent pas sur les
emplois vacants, notamment dans les secteurs agricoles et de soins aux
personnes.
Alors que Boris Johnson avait promis que le Brexit
libererait les entreprises des paperasseries liées aux règles de
l'UE, c'est plutôt l'inverse qui a eu lieu, et les entreprises
britanniques sont submergées sous de nombreuses nouvelles procédures,
notamment pour importer et exporter. La valeur des exportations
britanniques a chuté depuis le Brexit. Selon Eurostat, la valeur des
importations depuis la Grande Bretagne était en baisse de 27% sur les
quatre premiers mois de 2021.
Septembre 2018
Toujours une grande confusion sur le Brexit. Le gouvernement
britannique est déchiré entre l'aile droite du parti Conservateur
partisane du Brexit dur (ni UE, ni marché unique, ni union
douanière), et les modérés qui ont peur d'un tel scénario; et puis la
Résistance commence à s'organiser, avec le parti Libéral Démocrate qui
cherche à réunir tous ceux qui veulent arrêter le Brexit, sous la
bannière "Exit from Brexit". Tout sera déterminé avant la
date butoire du 19 mars 2019, date annoncée de la sortie du Royaume de
l'Union européenne.
En attendant, la livre sterling a perdu environ 25% de sa
valeur en 3 ans.... permettant à la Grande Bretagne d'afficher toujours
une bonne santé économique. L'industrie du tourisme caracole sur le dos
d'une livre bon-marché, et les exportations de services (qui n'ont pas
besoin de matières premières importées) en profitent aussi.
Mais revers de la médaille, l'inflation grimpe plus vite que
les salaires; et même si le chômage a atteint un bas historique (4,4%
en juillet 2017... resté stable depuis), les salaires sont
moins élevés et le
Britanniques ont moins de revenu disponible. En même temps les services
publics souffrent de nouvelles restrictions budgétaires.
Juillet
2016
La
Grande Bretagne a voté "oui" au Brexit. La livre a perdu
plus de
12% de sa valeur dans les jours suivant le scrutin.
L'économie
britannique est désormais rentrée dans une
période
d'extrème incertitude, qui durera au moins
jusqu'à la fin
de l'été. L'avenir dépendra de si, oui
ou non, le
prochain Premier ministre décide réellement de
retirer le
pays de l'Union européenne en activant l'article 50 du
Traité de Lisbonne
Petite
synthèse
de l'économie Britannique depuis
Margaret Thatcher
Economie anglaise - le libéralisme plus ou moins consensuel
Contrairement à certaines idées
reçues, l'économie britannique n'est pas un
jungle libéral du chacun-pour-soi : c'est une
économie moderne – non sans problèmes
– dont les maîtres mots aujourd'hui sont
liberté, équité,
opportunité. Du moins dans le principe.
Il n'en reste pas moins vrai cependant que ce jungle libéral,
libéré des carcans interventionnistes, reste le rêve des
ultra-libéraux, partisans du président du groupe Conservateur à la
Chambre des Communes Jacob Rees-Mogg, qui depuis 2021 influencent
sérieusement la politique économique du gouvernement Conservateur depuis le Brexit.
A la fin des années 1970, l'économie britannique
fut dans l'impasse; déficits croissants, chômage,
conflits sociaux, inflation. La Grande Bretagne était "le
malade de l'Europe" -
the sick man of Europe. Puis est arrivée
Margaret
Thatcher, la
"Dame de Fer". Celle-ci s'est engagée
à construire une économie britannique moderne et
saine, en débarrassant le pays de ses dettes, de ses
vieilles structures, de son bureaucratisme, de ses pratiques
industrielles démodées, et du pouvoir parfois
estropiant de ses syndicats.
La maladie économique du pays
était grave, et la médecine
préscrite par Madame Thatcher fut amère et dure
à avaler. Abandon des secteurs
économiques malades, baisses des aides publiques, baisse du
nombre de fonctionnaires, privatisations, baisses des impôts
notamment pour les sociétés, retour aux
équilibres. A court terme le résultat fut
désastreux; hausse du chômage, hausse de la
pauvreté, explosion des mouvements sociaux. Le pays en a
souffert, mais la Dame de Fer a gagné son pari, et
à partir du milieu des années 1980,
l'économie britannique s'est redressée pour
retrouver sa place, à la fin du siècle, parmi le
peloton de tête des économies
européennes – cela bien après la fin de
l'ère Thatcher.
L'autre résultat de l'ère
Thatcher fut de contraindre la Gauche anglaise à repenser sa
stratégie, et à se refonder
intégralement, ce qu'elle a fait. Le Nouveau Travaillisme
s'est démarqué radicalement du vieux Labour, en
adoptant une ligne économique socio-libérale,
version plus sociale du libéralisme des Conservateurs.
Quand, après 18 ans dans l'opposition, les Travaillistes
sont revenus en 1997 au pouvoir, ce ne fut pas pour défaire
ce que leurs prédecesseurs avaient fait. Ni Tony Blair ni
Gordon Brown n'ont remis en question l'essentiel des
réformes libérales mises en place par Thatcher ou
John Major; ils ont poursuivi avec des politiques de baisses des
impôts sur les particuliers et sur les entreprises, tout en
procédant à des hausses sur d'autres formes
d'imposition..... Aux alentours de 2002, la croissance
était forte, et l'économie britannique avait
l'air fleurissante : à condition de ne pas regarder de trop
près.
Margaret Thatcher était intraitable sur
la question des déficits ; elle a tout fait (sans y parvenir
tout à fait) pour rétablir les
équilibres de telle sorte que les
dépenses publiques ne dépassent pas les recettes.
Mais ses successeurs, tant Conservateurs que Travaillistes,
ont été moins pointilleux à cet
égard. Après Thatcher, et pour faire du
Conservatisme "social", le gouvernement de John Major a fait exploser
les déficits. Un déficit record fut
creusé en 1993 avant que la situation ne
s'améliore. Durant les premières
années du gouvernement Blair, de 1998 à 2001, le
budget britannique a même connu 4 années sans
déficit, avant de replonger dans le rouge. Et puis ce fut
à nouveau la crise.
Que s'est-il passé? En bref, les
dépenses (santé, armées,
éducation, infrastructures, fonction publique, allocations,
retraites) ont cru bien plus vite que les recettes, malgré
une réelle augmentation des recettes fiscales. En
même temps, la Grande Bretagne a été
particulièrement affectée par la crise des
subprimes aux USA,
compte tenu de l'importance du secteur financier de la place de
Londres.
Depuis le krach et l'augmentation sérieuse du
chômage qui en a découlé, les
gouvernements successifs, Travaillistes et puis Conservateurs, ont
redoublé d'efforts pour à nouveau
étrangler les déficits et remettre la Grande
Bretagne sur le chemin de l'équilibre budgétaire.
On dit que l'histoire se
répète; et comme à l'époque
Thatcher, la cure imposée fait mal. En 2011, le
chômage a atteint des niveaux inconnus depuis une
génération - quoique moins
élevé qu'en France et que la moyenne des pays de
l'UE. La plupart des Britanniques ont connu une réelle
baisse du pouvoir d'achat, et le pays joue avec la
récession, mais les déficits commencent
à se réduire lentement.
Les analystes ont été
divisés sur la
santé de l'économie britannique en 2012. Pour
beaucoup, l'économie était dans l'impasse car
elle n'arrivait
pas à redécoller. Pour d'autres elle
était sur la
bonne voie, mais devrait être aidée par une petite
relance et une moindre prioritisation de la réduction des
déficits. Enfin, pour le Chancellier (ministre des
finances), la réduction des déficits - par la
baisse des dépenses, non par l'augmentation des
impôts - restait la
cible prioritaire, car il s'agissait pour lui de l'unique
manière de
retrouver une bonne santé économique -
même si la médecine était dure
à avaler.
(Voir
Budget de
l'austérité 2010)
Les résultats du second trimestre 2012
ont
été mauvais - baisse de 0,5% du PNB (chiffre
corrigé après une première
prévision de
-0,7%), indiquant
que la
Grande Bretagne était très nettement en
récession.
Mais en
même temps l'économie crée des emplois,
sans
compter l'effet JO. Les Britanniques avaient l'air de faire plus avec
moins.
Dans l'ensemble les Britanniques ont
accepté la
situation et les sacrifices avec leur phlegme légendaire et
leur pragmatisme
insulaire. Les fonctionnaires ont fait des bras d'honneur en organisant
des
jours de grève, les médecins ont
protesté contre la
baisse de leur retraites, mais l'opinion publique n'était
favorable ni
aux uns ni aux autres. Au milieu de l'année 2012, elle
était
plus concernée par la préparation des JO, par le
temps pourri, et par les troubles de la zone Euro. Le spectre d'une
tragédie économique à la
grèque ou
à l'espagnole ne faisait que renforcer la conviction des
Anglais qu'il valait mieux avaler la médecine,
malgré le goût amer.
En 2013, l'économie a
commencé à montrer de
bon signes de reprise. Même le porte parole pour
l'économie du parti Travailliste a
félicité le gouvernement pour
l'amélioration – tout en critiquant la
méthode. Mais c'est le rôle d'une opposition
parlementaire; et les Travaillistes sont à peu
près sur la même ligne.
En 2014, l'économie britannique se
distinguait comme
la plus performante des pays industrialisés. A la fin de
l'été, le chômage était
retombé à 2
millions, son plus bas niveau depuis six ans, les prévisions
de
croissance annuelle pour 2014 étaient de l'ordre de +3%, les entreprises
créaient des emplois, le secteur industriel était désormais plus efficace, très flexible, et
très compétitif, et les
prévisions restaient
optimistes.
C'était sans compter avec le Brexit et le Covid.
Entre 2014 et 2018, la Grande
Bretagne est passée de la première place (avec une croissance de 3,1%
en 2014) à la dernière place des pays du G7 en termes de
croissance (croissance 1,3%
en 2018).
Les conséquences du Covid.... Johnson et Truss
Selon l'OCDE, c'est la Grande Bretagne, parmi les grandes
économies européennes, qui a plus souffert de la crise du Covid...ce
qui
n'a pas empêché le gouvernement de Boris Johnson de clamer haut et fort
son
succès dans la lutte
contre la pandémie. Ainsi en 2021, et après avoir
chuté plus vite que les autres, l'économie britannique affichait une
croissance supérieure à celle des autres pays du G7 dont se vantait
bruyamment le gouvernement Johnson. Toutefois cette vision trompeuse de
l'économie, relayée par les grands titres de la presse populaire
conservatrice, convaincait de moins en moins de monde. Avec une
inflation
autour de 10% à l'automne 2022, avec le développement ds soupes
populaires, la baisse relative des salaires et l'augmentation de la
pauvrerté, l'éconmomie britannique était au bord de la crise.
Cette crise était reconnue jusque dans les rangs du
gouvernement,
et en été 2022 les Conservateurs ont poussé leur propre premier
ministre, Boris Johnson, à la démission. La suite fut pire.... car
Johnson a été suivi par la passionaria de la droite Liz Truss, qui
a vite dévoilé son plan
d'action pour "sauver" l'économie grâce à une forte réduction des
impôts
et prélèvements. C'était la première fois au monde qu'un gouvernement
a pensé s'attaquer à l'inflation et à une crise monétaire en réduisant
les impôts et en empruntant davantage... et ni les marchés, ni le FMI,
ni la Banque d'Angletrre n'ont apprécié.... La livre a
dégringolé, l'économie britannique
vacillait. Après 41 jours au 10 Downing Street, Truss a démissionné.
Forces
et faiblesses de
l'économie britannique:
Les forces de
l'économie britannique:
- Grande flexibilité, bureaucratie
relativement simple
- Faibles charges sociales,
fiscalité attractive pour les entreprises. Coût moyen du travail :
- Facilité
de création
d'entreprises. ( > Voir Entreprises
en Grande Bretagne)
- Main d'oeuvre anglophone, et souvent
créative.
- Positivisme à l'égard du
travail.
- Avancement au mérite
ancré dans les moeurs
- Climat social plutôt consensuel; peu
de grèves.
- Bons réseaux informatiques,
- Très bonne intégration
entre universités, recherche et entreprises.
- Assez bien placée dans les secteurs
d'avenir.
- Entre zone euro et zone dollar
Les
faiblesses de l'économie britannique :
- (2022) Inflation supérieur à celle des autres grands pays
industrialisés
- Tracasseries dues au Brexit
- Manque
de main d'oeuvre dans de nombreux secteurs, rendu plus aigü par le
Brexit qui empêche désormais les ressortissants de pays de l'UE à
chercher du travail au Royaume Uni.
- Difficultés et coûts de l'exportation vers pays de l'UE,
résultant du Brexit.
- Croissance faible
- Peine à sortir de la
récession.
- De très nombreux emplois peu rémuérés (malgré la
hausse du minimum wage)
- Déficits
élevés
- Manque d'employés
qualifiés dans certains secteurs;
- Trop grande importance du secteur financier
- Faiblesses des compétences en
langues étrangères.
- Productivité moyenne à faible comparé aux autres
grandes économies.
- Routes et rail souvent saturés,
insuffisance de l'investissement en infrastructures de transports
- Transports publics chers, surtout les
trains.
- Certaines régions
surpeuplées.
- Banques qui ne prêtent pas assez aux
entreprises.
- Cherté des études
supérieures.
- Ecarts croissants dans la
répartition des richesses.
- Ne fait pas partie de la zone euro
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